Un vertige vous prend. C'est un peu comme regarder les rayons du soleil. Votre vue à du mal à la suivre. Pourtant, elle vous sourit, avec un air mutin et vous bénit d'un frissonnement alors qu'elle pose sa bénédiction sur vous. Comme une caresse invisible, dame de volupté, elle ne laisse pas indifférent. Ce n'est pas pourtant pas la plus en chair. Mais elle semble taillé pour être l'incarnation de ce que des centaines de philosophes ont cherchés à déterminer derrière le mot "art". Si quelqu'un taillait un buste de la jeune femme, elle est persuadée qu'Aphrodite, Freyja et toutes celles qui ont désirés un jour être appelés déesse de la beauté, seraient bien évidemment très mécontente d'être exposées à ses côtés.

Joviale et imperturbable, la démarche fière, les mots qu'elle inspire sont à la hauteur des vertiges qu'elle suscite. Une éternelle dame de beauté au corps de déesse qui ne connaît que l'émulsion du désir des uns et des autres, bien qu'elle se contente d'émuler celui-ci chez le plus grand nombre. Licencieuse dans ses faits et gestes, elle se sait désirer. Sensuel vice dont elle aime être le tableau, elle se complaît dans les pensées turpide qu'elle peut faire naître en autrui. Mieux encore, avec toute la sincérité et l'innocence d'une jeune femme naît pour propager l'hédonisme, elle apprécie tout particulièrement voir ses congénères succomber. Succomber à ce qu'elle cultive chez les autres. Succomber à leurs vices. Lui succomber. Déviante dans un corps de pureté, elle aime la force et la beauté. Elle se fiche bien de savoir d'où celle-ci provient. De l'âme ? Tant mieux, un lys blanc à faire faner et sécher pour en extraite les plus obsédants parfums ! Un corps beau ? Une représentation jalousée de plus à dépeindre et orchestrer ! Esclave des pulsions qu'elle fait naître en elle et chez les autres, Felena est ainsi.

Et elle se fiche bien de ce que vous pouvez penser d'elle. Au pire, vous êtes jaloux, au mieux ennuyeux. Et comme tout les autres, vous finirez par la désirer. Elle, et ses créations. Elle et son corps dont la chasteté n'est là que pour mieux vous empoisonner. Elle, qui n'est que la messagère de la déviance et du désir. Dans l'antre de Mammon, elle se comporte comme une Asmodée drappée d'Astarté. Et si jamais la possibilité lui était offerte, nul ne sait ce qu'elle souhaiterait faire de la ville  de l'avarice...