à la lisière fragile d'une quinzaine d'années qu'elle effleure du bout du doigt, rose le calvez brille pour son accent français et son lyrisme déroutant. crachée dans un orphelinat le douze avril, force lui fut de constater que ses yeux bridés faisaient tâche parmi les autres enfants, l'occident gorgeant leurs artères quand le sang pompé par son myocarde dégoulinait d'une asie à l'arrière-goût de légende. aujourd'hui ce sont les mèches décolorées et le physique gracile qui la distinguent, sa petite taille frisant le nanisme. trop jeune pour se pencher sur la question de son orientation, elle se complaît dans l'amour des âmes et n'aspire qu'à vendre moult tenues dans les confins de l'application.

i. téléchargement de l'application Pour des raisons plus personnelles. c'est le désir irascible d'échapper à la reconstitution de sa famille qui l'a poussée à fuir -- et l'application s'était présentée en oasis.

ii. troubles de la mémoire Oui, encore maintenant. c'est qu'elle confond, parfois, les dates ; qu'elle se perd entre deux souvenirs, lèvres mordues à sang par leur évanescence. c'est comme tenter de se rappeler un rêve-cauchemar, qui ne laisserait plus que sa marque nécrosée dans sa moelle d'enfant-sauvage.

iii. sauver ou tuer un homme Je le sauve. plus par esprit pratique que par bonté d'âme, force lui est d'admettre que sauver un homme semble plus accessible qu'attenter à sa vie.

iv. inconnu beau et puissant, réaction Je lui offre mon plus grand sourire. car les années à l'orphelinat lui auront appris qu'obéissance est mieux récompensée que rébellion -- mioche polie aux joues creusées de ses sourires par milliers.

v. relations Bien. notion relative s'il en est ; elle considère ses relations bonnes en tout égoïsme, l'indépendance viscérale l'empêchant de se pencher plus que de nécessaire sur de potentiels amis.

vi. vous n'agissez pas par curiosité Faux. c'est l'essence de sa vie, l'apothéose de son existence ; elle vit pour les découvertes et n'aspire qu'à les multiplier, quitte à s'enliser dans un maelström de dommages collatéraux.

vii. proche menacé de mort par un mafieux Je me sacrifie pour le sauver. si rose s'attache rarement, il suffit d'une fois pour qu'elle se donne corps et âme à l'autre parti -- et elle-même abhorre ce tesson de sa psyché, se persuadant dans la théorie qu'elle ne mourrait que pour sa propre personne.

viii. supériorité ressentie Pas du tout. rose si légère de corps et d'esprit, ne s'accable guère de ces soucis ; elle vit pour l'égalité et ne crachera que sur ceux qui la mépriseront.

ix. enfants, fleur en échange d'un jeton J’accepte ou refuse mais poliment. elle aura plus tendance à accepter, convaincue que la bonté d'âme rehaussera sa vision des choses ; et si les temps sont durs, c'est d'un baiser qu'elle s'excusera auprès des petites choses. (note: elle sera aussi plus susceptible d'être ce genre d'enfant)

x. avarice quatre et demi. elle frôle la moyenne et c'est l'application qui la corrompt, qui gangrène son esprit pour y faire fleurir ses dahlias noirs -- rose s'enfonce dans l'avarice, lentement mais sûrement. pour l'heure, elle vit de peu et de beaucoup de bonheur.

xi. riche et prisonnier ou libre et pauvre La pauvreté pour ma liberté. à quoi sert d'être riche, quand on peut être libre?

xii. tricheur, réaction Je l’observe pour savoir si il va gagner. pour apprendre de ses erreurs et ne pas les commettre -- rose s'instruit dans l'observation, qu'il s'agisse d'un jeu honnête ou non.

xiii. partage Je n’hésite pas à partager. si tant est qu'elle y trouve une compensation ; plus morale que physique, j'entends. elle aime à se sentir bonne, et trouve réconfort dans la reconnaissance d'autrui.

xiv. consommation de drogue Non. rose ne s'est pas encore penchée sur les affres de la drogue, bien qu'elle ait, une ou deux fois, caressé l'idée -- trop couarde pour se lancer seule, elle observe, encore.

xv. rôle dans un clan La victime, l'otage, la faiblesse. forte d'esprit mais faible de corps, elle n'aurait guère la chance de s'élever en dirigeante ; un instant d'inattention ferait d'elle la proie facile.

xvi. adorateur de la technologie Oui. vivant avec son temps, en harmonie avec les avancées technologiques.

xvii. type d'armes favori Le poison. stratégie à double tranchant ; le poison est une arme de femme, de faible mais, oh, si efficace.

xviii. antécédents judiciaires Non. blanche de corps et de coeur, elle suit à la lettre ces lois qu'on écrit pour tenter de maintenir la paix.

xix. enfance Harcèlement, bagarre, rien n’allait. son physique et son statut d'orpheline lui ont valu bien des troubles, quand bien même fût-elle baignée d'amour pendant quelques doucereuses années.

xx. goldanation, légende urbaine Pas du tout, j’étais sûr que cette application existait. plus un espoir déraisonné qu'une sûreté d'esprit ; elle voulait que l'application soit réelle, avide de fuir la monotone violence de son quotidien d'antan.

xxi. proposition d'une belle personne sans échange Je flippe et je pars, on ne m'a jamais fait ça avant. sans compter qu'il est peu probable qu'on propose ce genre de service à une adolescente.

xxii. menacé de vol de vos jetons Ce qui est à moi reste à moi, et je fuis comme la peste. si elle aime la vie à en mourir, elle se refuse à tomber dans la lâcheté ; d'une part par fierté, et d'autre part parce qu'elle est douloureusement consciente que les jetons, dans ce monde, sont vitaux.

xxiii. montée en grade Je hurle à la terre entière ma puissance incontestée. comme une récompense -- elle ne saurait se montrer discrète, débordante d'une fierté sans pareille.

xxiv. baisser les bras, abandonner Non. trop persévérante pour abandonner, elle aurait plus tendance à surpasser les obstacles pour parvenir à ses fins.

xxv. appréhension des fêtes Bien, j'en fais limite tous les soirs. l'esprit vidé par l'ambiance, sans qu'elle ne consomme quoi que ce soit rose s'amuse, rencontre moult personnes et se perd dans leurs palabres éméchées.

xxvi. stress face au public Pas du tout. maintenant habituée aux regards qu'on lui lançait, elle n'a que faire de ce qu'ils pourraient penser -- du moins c'est ce qu'elle se dit, en psaume de son indépendance. mais rose est une adolescente, rongée par des insécurités aux parfums délétères.

xxvii. alcool Fort. sans le trouver répugnant, elle ne s'y égare que très rarement, si on l'y invite ; politesse qui dépasse l'envie d'avoir l'esprit clair.

xxviii. corruption d'autrui Non. elle l'espère, aime à penser que ses principes la tiennent entière.

xxix. aspirations à devenir joker Oui. c'est l'arrogance humaine dans sa forme la plus brute ; même en aspirant à la tranquillité elle caresse le tendre espoir d'un jour trôner au sommet de l'échelle alimentaire.

xxx. sens de l'équipe Non. trop souvent trahie pour accorder sa confiance, elle fait cavalier seul et s'écarte des meutes.

xxxi. le style a son importance Oui, je veux être parfait-e. superficialité agrainée par le métier auquel elle aspire.

xxxii. amour non-partagé Je suis choqué, je n'avais rien vu venir, woh, incroyable ... Tellement incroyable que je ne donne aucune réponse. maladresse annihilant toute sa spontanéité, l'enfant si fière et bruyante se ferait minuscule et aphone sous les déclarations d'un amour ingénu.

xxxiii. rôle principal -- réaction J'éclate de joie. la scène si brillante et les projecteurs braqués sur elle ; vivre d'être une autre personne, acclamée pour des talents insoupçonnés. elle aimerait, oui.

xxxiv. compétences en back-end ... En quoi ? non sérieusement jsp ce que c'est donc j'irai relire les annexes lol

xxxv. si choix de familia Jynx. pour la simple, bonne et très légitime raison qu'ils sont roses.
xxxvi. avis sur le questionnaire Long et emmerdant.
trente six questions bordel :transpire:

on aurait attendu d’elle qu’elle se sente égarée, agneau jeté dans la fosse aux lions avec pour seul guide une application douteuse ; on aurait attendu que la peur gangrène ses chairs et s’infiltre à coups de crocs polaires dans ses os fragiles -- qu’elle se lance à corps perdu dans l’étreinte douce du premier venu, si tant est qu’il la piège de palabres rassurantes.

mais non.
rose a de si particulier qu’on retient aisément la saillie creusée dans sa joue droite, fossette exhibée au détour d’un sourir -- et si ses bras balafrés endossent la triste tâche de conter son passé, l’enfant n’en dit rien, écartant chaque cicatrice de quelques ce n’est rien dégoulinants d’interdits.

et à l’orée de la quinzaine, ses yeux transparaissent de tant d’émotions qu’on la croirait bien plus âgée ; qu’on oublie, parfois, qu’elle n’est qu’une mioche. c’est si gracieux de s’absoudre de ses péchés quand on s’égare dans l’aigue-marine de ses prunelles, si tendre d’oublier ses peines dès lors qu’elle décoche l’une de ses typiques risettes, le myocarde tambourinant sur un rythme juste assez fluet pour qu’il se fonde dans l’ambiance.

et rose brûle de toute cette candeur, princesse abolie dans la simplesse la plus séraphique -- elle est de ces adolescentes qui n’ont pas grandi, de ces âmes d’enfant qu’on aperçoit au creux des étoiles, couvées par le regard réconfortant d’une lune entichée. car l’enfant trouve son purgatoire dans l’obscurité de la nuit, s’amourachant de quelques nébuleuses aphones auxquelles elle débite ses troubles les plus profonds.

on la sait forte, on la pense invincible ; elle se complaît dans ces doucereux mensonges, son royaume nécrosé par des apparitions mortifères. rose n’accorde plus sa confiance, trahie par les amours vaines d’une famille reconstituée -- rose n’aspire qu’à vivre seule et indépendante, abhorrant sa triste condition d’homme-créature sociale qui la pousse vers l’autre.

sa bonté en masque perfide, l’égoïsme en venin gorgeant ses artères jusqu’à l’aveugler ; la gamine déclame ses psaumes d’indocilité pour s’en convaincre, alors même qu’elle songe, dans les confins putréfiés de ses rêves, à l’intarissable affection d’une mère aujourd’hui dépouille, abandonnée au creux d’un passé refoulé.
rose vit, et mourra de vivre.