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dans la maison du seigneur // dawn
Takeshi Saito
Takeshi Saito
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Date d'inscription : 21/07/2018



Argent
dans la maison du seigneur
Voilà quelques jours que tu te retrouvais dans une application pour une subite envie de pâtes, c’était stupide, et quand tu y pensais (comme maintenant) tu te disais que tes proches devaient être inquiet de ta disparition soudaine. Pourtant, tu ne regrettais pas une seconde d’avoir télécharger l’application (tu avais même ton boxer banane), la curiosité prenant la place d’un quelconque remord, il était clair que tu avais envie d’en apprendre plus sur cet univers nouveau. Un jeu, une réalité augmentée qui transportait un corps biologique dans un monde numérique, tu trouvais cette idée tout bonnement fascinante : ce qui enflammait terriblement le désir que ton esprit avait de voir ce qu’était réellement Goldanation.

Ainsi, tu étais assis dans la cathédrale, non pas pour prier Dieu ou qui que ce soit d’autre (tu n’étais pas croyant), mais pour dessiner des tenues, ici, tu étais costumier. C’était aussi une envie étrange, mais tu aimais bien coudre et tu aimais aussi inventer des choses, des tenues et tu avais fais des cours du soir en stylisme durant une année, alors le choix n’avait pas été trop compliqué. Dans l’immédiat, tu avais envie de faire une tenue aux airs des déités, quelque chose rappelant le divin, c’est pour cela que tu fixais ce lieu depuis au moins une bonne heure, sans bouger, rien.

Les couleurs des vitraux étaient captivantes, tellement que le temps passait sans que tu ne le saches, mais à quoi bon se formaliser du temps qui passe, alors que tu peux observer une chose si belle que tes yeux ne veulent pas le quitter : après tout, observer les belles choses, c’est ton nindo. En créer risque de le devenir aussi, car maintenant tu voulais exceller dans ton métier, foi de Saito et de Japonais. Il faut dire, être meilleur que les autres te plaisait, intelligent (mais un peu imbu de toi) mais aussi talentueux (ou persévérant) il était de ton devoir d’être au-dessus d’autrui dans ce que tu entreprenais (pas toujours, mais tu aimais réussir). Ainsi, tu changeais d’angle de vue, las des vitraux, c’était maintenant la représentation du Christ qui attirait ton attention. D’un blanc pur pour la peau et d’un doré éclatant pour le reste, c’était simple mais efficace.

« Peut-être un peu trop simple. »

Un murmure, presque inaudible, que tu chuchotais pour toi, seulement pour toi, tout en continuant ton analyse des lieux, tu n’étais pas connaisseur en histoire des arts, mais tu avais quelques pauvres notions qui te permettait de reconnaitre des aspects de la cathédrale. Observation faite, un crayon à la main (comme au bon vieux temps) tu dessinais quelques silhouettes dans l’idée de les vêtir ensuite de tes créations liées au seigneur, peut-être n’était-ce pas correct, quand tu y pensais : tu travaillais au cabaret, mais au fond, l’audace n’allait pas te tuer ou te coûter cher. Du moins, tu l’espérais.


Dawn J. Hawkins
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Dans la Maison du Seigneur
All the lives always tempted to trade Will they hate me for all the choices I’ve made Will they stop when they see me again ?
Monster hospital, can you please release me ?
C'était beau et lugubre. Il y avait là des choses sans contexte. Ce n'était pas une rupture, mais tout au moins un abandon. C''était ancré, quelque part, dans cette bâtisse. C'était pur, c'était sain. Ou du moins, cela s'en approchait. Inévitablement. Fatalement. Inexorablement. Bientôt, les structures s’enlaceraient. Bientôt, elle se détruiraient. Car c'est le passage de toute chose. Plus ici, que n'importe où ailleurs.

Là-bas, il y avait ces deux âmes. L'une était rude, l'autre étrange. Très certainement il y avait-il, quelque part, de la délicatesse. Comme un cercle étroit, souple et maladroit. Au-delà, c'était l'amertume. La rancune. Un désespoir mêlé au rejet. C'était un coulis sombre et putride, repoussant, répugnant. Une flaque de pétrole épaisse, asphyxiante, qui colle à la peau et détruit nos liens. Mais dans le cercle, c'était frais, virevoltant et léger. Bien plus léger que l'eau, probablement plus que l'air encore. C'était un fluide aux couleurs chaudes et douces. D'ici, je pouvais en sentir le parfum précieux et fleuri.

Mais tout autour, cela était bien différent. C'était fade et morne. Je ne voyais ni texture, ni couleur. Il n'y avait aucun parfum. Pas de bruit. Pas de sensation. Il y avait là d'immenses murs rugueux, et par endroits, des sculptures, des vitraux, des décorations. Plus loin, je voyais un lourd rideau de velours synthétique, aux couleurs sombres éclairées par des lumières obscures. Il semblait vieux. Probablement avait-il été abandonné là, sans aucun autre objectif. Mais comment pouvait-il être vieux dans un monde irréel ? Qu'est-ce qui pouvait déterminer l'âge des choses ? Et quand est-ce que la première chose a-t-elle été créée ici ?

Je m'approchais. Doucement. Souplement. Je voulais déterminer la réalité de cette non-existence du bout des doigts. Était-elle saisissable ? Avait-elle une odeur ou un esprit ? Était-elle simplement emplie d'une poussière artificielle ? Mais je tournais la tête. C'était un agacement vif et soudain. Éphémère. Il y avait, juste là, un homme seul. Il murmurait des mots que je n'entendais pas. Il dessinait des traits que je ne voyais pas. Il me dérangeait, mais j'ignorais pourquoi. Je le fixais, peut-être trop brutalement. Qu'importe.

Takeshi Saito
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dans la maison du seigneur
La sérénité caressait cet espace irréel, ce lieu divin et sacré pour quelques personnes (que tu n’arrivais pas à comprendre, même si l’endroit était beau, tu ne ressentais en aucun cas une quelconque croyance dans le seigneur en toi). La délicatesse des couleurs imprègne la cathédrale, ce monde, bien que de pixel et de faux, était fascinant et l’innovation de cette réalité augmentée l’était tout autant. Oh dieu était logé dans une bâtisse merveilleuse, peu utile pour une pure fiction, encore plus dans un univers d’avarice et de luxe. Pouvait-on croire et avoir télécharger l’application, était-ce réellement compatible ? N’était-ce pas un péché que de désirer fortune et n’était-ce pas une punition pour ceux ayant eut l’audace de le faire, que d’être enfermés dans ce monde, sans lien avec la réalité, loin des proches et de la famille. Tu n’en savais trop rien, car tu ne le vivais pas de cette manière, étrange dirait-on, mais tu aimais découvrir ce jeu, la quiétude encore dans ton cœur.

Mais des pas se firent entendre, quelqu’un venait d’entrer et tu soupirais en te disant que tu aurais mieux fait d’être dans les catacombes, personnes n’allaient dans les catacombes, enfin, normalement. D’ailleurs, était-ce aussi des squelettes en pixels ou de vrais corps ? Comme le tien, ou celui des autres, enfin, si tu n’étais pas toi-même devenu des pixels, dans le fond, c’était certainement le cas.

Le dessin avançait, tes idées aussi, mais tu ne savais pas si tu allais faire un ou plusieurs costumes, après tout, c’était un désir personnel et non pas une commande passée pour un spectacle ou par un particulier, non, tu étais le seul être vivant dans cette histoire.

Mais le regard de l’homme devenait gênant, et tu relevais les yeux pour le fixer à ton tour, il t’agaçait à ne pas te lâcher des yeux, ne savait-il pas que l’ignorance était le plus grand des mépris ? Alors, un regard d’incompréhension et d’agacement sur sa personne et tu retournes à ton dessin, oui, l’ignorance est le plus grand des mépris, tu ne comptes pas calculer un emmerdeur qui te fixe sans raison, s’il a quelque chose à te dire, il viendra, tu en es sur.


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C'était presque irréel. Incertain. Il était négligent. Abrupte. Peut-être était-il maladroit. Sans doute n'était-il pas concerné. J'aurais pu, je crois, fixer ses traits et ses mouvements une éternité durant. Mais cela n'avait aucun sens. Avais-je au moins la certitude qu'il était matériel ? N'allait-il pas disparaître ? Tout, ici, était irrationnel et instable. Tout était voué à la disparition. Après tout, n'était-ce pas là la création d'un caprice, dont nous n'étions que des figurants spectateurs ? Il n'y avait pas de rôle principal. Il y avait la promesse d'un avenir glorieux. Mais les promesses s'estompent avec le temps. Elles se lassent, se fanent, et disparaissent ailleurs.

Je tournais de nouveau la tête. Je laissais mon regard longer les murs. Il y avait, à certains endroits, des références inhabituelles. Aucune cathédrale n'était identique. Mais toutes les cathédrales étaient similaires. C'était comme le besoin d'une ressemblance pour obtenir une appartenance. Cependant, celle-ci n'avait pas d'appartenance particulière. Elle n'avait aucun trait, aucune caractéristique familière. Était-ce une inspiration exacte ? Un assemblage aléatoire ? Ou une imagination quelconque ?

Le mur était rugueux. Sous mes doigts, de la poussière brune se formait. Cette poussière se brisait et s'envolait. Elle était là, solide, concrète. Il en était de même pour beaucoup de choses. Pourtant, les deux âmes n'étaient plus. Les cercles avaient disparu. Et l'homme était toujours là. Assidu dans son silence.

Tournant encore, marchant plus loin, je traçais mon trajet dans le dos de l'homme pour jeter un œil aux traits de sa feuille. Sur son épaule, je laissais apparaître un mince sourire. Ce n'était pas du jeu que la perception de l'art, n'est-ce pas ? J'ignorais comment qualifier ses esquisses. Je n'y connaissais rien en ce domaine. Il était difficile pour moi d'imaginer s'il reproduisait des images mentales, ou une perception de la réalité. Cela était bien dommage. Je n'avais, même, jamais été capable de dessiner un carré. Ceux-ci étaient bien trop personnels et différents pour moi.


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L’ignorance avait été un choix commun, après tout, quel intérêt y avait-il a parler à un parfait inconnu venu dans la cathédrale pour X ou Y raisons (dont tu te fiches particulièrement) : aucune, c’est une bonne réponse. Alors tu adoptais une attitude digne d’un homme dans l’ignorance, reprenant, sans donner d’attention à autrui, ton dessin. Même si tu étais tenté d’esquisser la cathédrale, tu gardais pour objectif de faire la tenue que tu avais à l’esprit, elle était le fruit de ton imagination et ici tu avais les conditions pour la rendre réelle, enfin, en quelque sorte.

Cet endroit n’était pas réel, ton expression semblait plus froide car tu savais qu’ici, tu n’étais plus dans le monde où était tes proches, tes ‘amis’ et ceux qui étaient (normalement) ta famille. A cette heure, ils étaient certainement au courant de ta disparition, peut-être se moquent-ils de savoir que tu as télécharger une application comme Goldanation : pour de l’argent. Argent que tu as quitté, de ton propre désir, pour vivre à tes envies, bien que non nécessaire, tu appréciais l’idée de vivre de toi-même.

Et pourtant, aujourd’hui, tu étais ici, dans une cathédrale virtuelle, à ignorer un mec lambda pour dessiner une tenue aux aspects religieux car tu es costumier avec des pixels pour un cabaret de luxe. C’est con.

Trop con.

Et tu te dis que tu es certainement ridicule pour ta famille.

Bien que tu te fiches royalement d’eux, ta fierté en prend un coup.

Tu sais pourtant que tu n’as rien à te reprocher, cette application était ton choix et même si ce n’était pas spécialement ton nindo de prendre un chemin facile, l’idée d’être dans un monde fabriqué te rendait curieux de le découvrir. Et puis, tu avais des pâtes carbos maintenant.


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C'était un jeu amusant, mais bien vite lassant. Cet homme n'était pas réceptif, et il n'avait aucun intérêt à l'être, en réalité. Probablement aurais-je renversé les statues, détruit les murs, arraché les gens, n'aurait-il que peu réagi. C'est une chose à laquelle j'aurais pu me tenter. Mais ici ? Maintenant ? Tout était beaucoup trop instable, nouveau, et incertain. Ce lieu provoquait en moi un malaise implacable. Je n'avais même pas la certitude que tout cela soit si réel. Cela aurait été bien trop stupide, sans doute.

Je traçais un cercle, puis un nouveau, autour de l'homme qui semblait perdu dans des pensées. Il y avait, d'une certain façon, une sorte d'apparition de sentiments abstraits sur ses traits. Je le dévisageais un instant, puis penchais la tête sur le côté.

« Bonjour ? »

Je ne savais pas moi-même s'il s'agissait d'une question, comme une invitation à la réalité, ou d'une volonté de démarrer une communication. Cet homme n'était probablement pas des plus bavards et des plus sociables, et bien étrangement, je n'avais aucune conscience des ficelles d'une discussion.

Il m'avait intrigué, à la façon d'un potentiel partenaire de jeu. D'une certaine façon, il semblait bien trop intéressant pour l'abandonner là. Je voulais qu'il m'invite à pénétrer dans son monde vague et vaste. Cela ressemblait, d'ici, à une grande plaine, surtout sauvage et à peine cultivée. Les senteurs semblaient amères et sucrées, un peu comme un pamplemousse que l'on écrase entre ses mains et dont le jus nous coule entre les doigts.

« Ces dessins sont plaisants. »

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L’ignorance est le plus grand des mépris, ces paroles étaient ton nindo, tu avais cette capacité à ne rien laisser paraître, pire, à te mettre dans ton monde sans faire attention aux restes. C’est ce que tu avais fait avec cet inconnu, la technique de l’ignorance, afin de ne pas être dérangé par sa présence en ces lieux. Tu n’avais même pas remarqué qu’il t’encerclait à la manière d’un vautour, alors que tu étais plongé dans ton travail, concentré. Pourtant l’écho de sa voix était venu à toi, te faisant dans un premier temps froncé les sourcils, avant de soupirer légèrement et de relever la tête, analysant ses traits. « Bonjour. » Tu réponds, poli, avant de suivre son regard, vers ce que tu travaillais, puis de l’entendre. « Merci, je tente seulement des choses, pour avoir un peu d’inspiration, vous voyez. »

Ton regard reste quelques secondes sur le dessin, puis, tu lèves à nouveau les yeux vers l’inconnu. « Des idées de costume, pour le cabaret, j’y travaille. » Tu tentes, un début de conversation, après tout, n’est-ce pas ce que cet homme avait voulu faire, alors, tu essaies, seulement. « Comme costumier, et vous ? » Simple interrogation, sûrement dû à ta curiosité, un peu mal placé parfois, seulement parfois.



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C'était presque étonnant. Un peu délicat, comme un linge fin en coton. C'était lisse et stable. Peut-être agréable. Je n'étais pas encore sûr de cela. Je fis un pas en arrière, et affichais un léger sourire bienveillant. La cruauté m'arrachait les tripes. C'était si dévorant. Asphyxiant.

Étrange. Insouciant. Ce n'était pas de la naïveté, mais bien au-delà de ça. Quelque chose de meurtrier, peut-être. Pour qui ? Pour l'inconnu, sans doute. Quoi d'autre ? Il n'y avait que cela, et cette saveur acide. Celle de la miséricorde, du hasard improbable, de la rêverie maladive.

« Cela ne doit pas être évident, comme travail. Vous parvenez à trouver de l'inspiration pour un cabaret ici ? »

De la pierre et du bois. Des odeurs anciennes. Elles n'étaient pas réelles. Ou peut-être, étaient-elles superficielles. Là-bas, les textures étaient plus rugueuses. Je m'avançais, et contournais une nouvelle fois l'homme pour observer ses dessins. Il était maintenant plus simple de percevoir les traits, les finitions, les contours. C'était une porte sur un monde que je n'avais jamais exploré. Je n'avais l'image du cabaret qu'un spectacle absurde et imaginaire, quelque chose de lointain, une société inaccessible. C'était, à mes yeux, un monde écorché, névrosé, atteint et langoureux. Il était chaud et brillant. Scintillant. Il y avait tant de couleurs qu'il en était éblouissant. Assassin. Je haïssais les couleurs. Celles qui m'avaient abandonné, celles qui n'avaient pas daigné pourvoir mon corps de leur unicité.

Et puis, là-bas, il y avait ces gens étonnants. Ceux qui se camouflaient, se leurraient, dans une bienveillance gênante. Ils vivaient, fiers et hautains. Ils étaient fidèles et rivaux. Ils étaient remplis d'orgueil et d'empathie. Ils étaient heureux, d'une vie insensée qui n'avait pas voulu d'eux. Ceux-là, je voulais les blottir contre moi. Saisir leur sens et percevoir leur odeur. Leur imagination m'exaspérait.

Celui-ci, m'exaspérait-il ?

« Moi, je ne fais rien de bien intéressant. C'est... beaucoup plus quelconque et bien moins désirable. »

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L’idée du tabou est amusante, en quelque sorte, et il est vrai que d’un point de vue extérieure, trouver l’inspiration pour un cabaret d’avidité et de luxure était étrange, mais ça te plait, l’étrangeté. « Oui, ici. Je ne suis pas croyant alors l’idée d’un thème aux aspects religieux au cabaret me semble être une idée plutôt enrichissante. » Non, amusante, mais tu n’allais pas le dire ainsi, ça t’amusait et tu aimais avoir du goût pour ce que tu faisais. « Ce n’est pas évident, mais c’est un bon travail. » Un rire t’échappe, tu sais que ce n’est pas l’avis de tous, ton envie de casser les mythes.

Mais tu n’y peux rien, tu es ainsi.
Après tout, tu n’es qu’un costumier recherchant des idées.

On ne peut rien te reprocher, de tenter, dans la religion.
Elle-même, qui inspire tant de monde.

Tu n’es pas du genre à faire dans la demi-mesure, tu sais que les costumes seront extravagants, comme ils doivent l’être, mais tu aimes aussi donner un côté sobre à ces œuvres, des grandes croix, des couleurs parfois étranges dans le maquillage.
Mais tu t’amuses, c’est l’essentiel.

« Ici ? » Tu fronces les sourcils. Cet homme ne souhaitait-il pas discuter en venant t’interrompre il y a peu ? Oh, tu n’en savais rien. Mais il ne répondait pas à ta curiosité. « Comme si mon métier était désirable et intéressant. Vous ne connaissez certainement pas le cabaret. Alors, que faites-vous dans la vie ? Ici, sur cette application étrange, peut-être maudite pour certains. » Un regard, tu veux savoir ce qu’il fait, alors tu redemandes, sachant que sinon, tu n’aurais aucun intérêt à continuer tes efforts.

Tu n’es pas le plus bavard des hommes.
Surtout quand les idées ne te viennent pas.

Et tu as des tenues à terminer.



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Il y avait soudain cette effluve riche et belle. Non, il n'était pas exaspérant. Pas encore. C'était captivant. Son rire était honnête. Sans doute justifié. Comment la religion pouvait-elle se mêler au cabaret ? La religion se mêlait à tout. Elle s'insinuait dans les entrailles de chaque chose, de chaque souffle. Alors, pourquoi pas des traits, des tissus, des silhouettes ? C'était habile. Était-ce efficace ? Cela avait l'air.

Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi est-ce que cela lui plaisait tant, s'il n'avait aucune considération pour un cabaret ? Est-ce que cela lui plaisait juste ? Pour certains, la créativité était une maladie. Elle n'était pas néfaste, juste tenace. Elle était là, comme une sangsue puisant tout l'esprit de l'être. On ne s'en débarrassait que bien tard. Parfois, trop tard. C'est une sangsue maligne, habile. Elle vous happe, elle vous dévore et vous aspire. Vous succombez à des délires ineptes. Et, sans la moindre forme de distinction, ces délires s'amplifient. Ils s'adaptent, se dégradent, se développent, et absorbent le monde. Et puis le monde, c'est vous. Et vous cédez. Vous vous effondrez. C'est ainsi, la créativité.

Est-ce que cet homme était créatif ? Jusqu'à quel point son monde était-il en train de se rompre ? J'aurais souhaité l'aider à se rompre. Les os, le cou, et l'âme toute entière. C'était presque adorable, en un sens.

« Votre curiosité est douteuse. N'aimez-vous pas le cabaret ? »

Je reculais, à nouveau. Puis, je flânais. J'observais de nouveau cet épais rideau de velours. Sa texture reflétait une lumière inexistante. Ou peut-être existait-elle, mais je ne la percevais pas. Je ne voulais pas la percevoir. Je me retournais, et fixais l'homme. Un regard envahissant. Il aurait pu être plein de reproches. Mais au lieu de cela, il était simplement tendre, accompagné d'un sourire calme.

« Je suis psychiatre. Un psychiatre sans intérêt stupidement perdu. »

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